Réseaux accélérométriques

Réseaux accélérométriques

Le CDSA rassemble des données sismologiques de 7 instituts opérant des réseaux de surveillance sismologiques dans les Petites Antilles. Il constitue ainsi une banque de données inestimable pour la communauté Antillaise.

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Mouvements du Sol

La région des Petites Antilles est une zone à forte sismicité où des séismes particulièrement destructeurs peuvent avoir lieu. Pour évaluer les effets de tels séismes dans différentes gammes de magnitudes et de distances, il est important de pouvoir observer et enregistrer les mouvements du sol ayant de fortes amplitudes.

L'accélérométrie est l'enregistrement des mouvements du sols dans une gamme de fréquences allant approximativement de 0.05 Hz (20 secondes de période) à 50 Hz sans saturer pour de fortes accélérations de l'ordre de 1 g (c'est à dire une fois l'accélération de la pesanteur).

Plusieurs réseaux de mesures sont installés aux Petites Antilles depuis le début des années 1990. Le CDSA utilise les données des réseaux accélérométriques de Guadeloupe et Martinique pour affiner la localisation des séismes locaux et régionaux. La base de données du CDSA permet de lister les données accélérométriques disponibles et les caractéristiques des stations d'enregistrement.

Les réseaux accélérométriques

IPGP

Le réseau accélérométrique permanent (RAP) a été mis en place par un Groupement d'Intérêt Scientifique (GIS-RAP) sur l'ensemble du territoire français. Les données enregistrées par ces stations sont regroupées au sein d'une base de données accessible à tous afin de favoriser les synergies entre les différents acteurs impliqués dans l'analyse de l'aléa et du risque sismique en France. Aux Antilles, l'installation et la maintenance des stations a été confiée aux observatoires de l'Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP). Le BRGM a été impliqué dans la recherche et la caractérisation des sites.

Le réseau antillais s'est progressivement mis en place entre 2002 et 2005 : 8 stations en Martinique, 12 stations en Guadeloupe. Le réseau a été complété en 2005 par 7 nouvelles stations financées par le CDSA, dont deux dans les îles du Nord (Saint-Martin et Saint-Barthélemy). Les stations sont équipées d'un modem et d'une ligne téléphonique. Une procédure automatique permet de les interroger quotidiennement à distance et de transférer des données associées aux séismes localisés dans les catalogues des observatoires de l'IPGP. Les signaux des stations RAP sont déjà disponibles sur le site national.

BRGM

Le BRGM maintient aux Antilles un réseau de stations accélérométriques dans le but d'étudier les effets de site dans les zones urbaines. Un premier réseau est installé aux Antilles dès 1977. Mais du fait de la faible sensibilité du matériel et de mauvaises conditions sur site, ce réseau n'a enregistré que de rares événements.

À partir de 1994, le réseau est remplacé par 5 nouvelles stations plus sensibles réparties entre Guadeloupe et Martinique. Entre 1997 et 2001, le réseau est particulièrement développé sur l'agglomération de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. 22 sites différents ont pu être instrumentés avec jusqu'à 14 stations fonctionnant en même temps. En 2002, le réseau de Pointe à Pitre est partiellement démantelé et redéployé en Martinique (à Fort-de-France principalement, plus une station à la Trinité). Une station est installée en 2003 à Saint-Claude dans l'agglomération de Basse-Terre, complétée en 2004 par une station temporaire à Gourbeyre. Ces deux stations ont permis d'obtenir de nombreuses données de la crise des Saintes depuis novembre 2004. En 2005-2006, le CDSA permet de financer plusieurs stations qui seront installées à Sainte-Anne (Guadeloupe) pour une étude des effets de site. Toutes ces stations sont associées au GIS-RAP.

Ce réseau a été en grande partie démantelé à partir de 2010. Consultez à ce sujet cette synthèse des informations sur le fonctionnement du réseau accélérométrique installé aux Antilles françaises par le BRGM de 1977 à 2011.

Conseil Général Martinique

Le Conseil Général de la Martinique développe et exploite depuis 1995 son propre réseau accélérométrique en collaboration avec l'Institut de Physique du Globe de Paris représenté en Martinique par l'Observatoire Volcanologique de la Montagne Pelée, avec lequel une convention a été signée en juin 1997.

Ce réseau s'inscrit dans le cadre de la prévention et de l'étude des phénomènes sismiques à la Martinique et en particulier de la sécurité des bâtiments et des infrastructures dont le Conseil Général est propriétaire. Le réseau est associé au GIS-RAP.

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