La sismologie aux Petites Antilles

La sismologie aux Petites Antilles

Les apports à la sismologie des observatoires antillais de l'IPGP aux Petites Antilles

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Instrumentation

La toute première station sismique des Petites-Antilles a été installée sur l'Île de Trinidad par les scientifiques de la Navy des USA dès 1898.

Le sismomètre historique de l’OVSM : Le Quervain-PiccardLes premiers instruments sismologiques des Antilles françaises, des pendules de fabrication Bosh-Omori sont installés par Alfred Lacroix à la suite de l'éruption de 1902 de la Montagne Pelée en Martinique. Il ne s'agissait pas encore d'instruments permanents et pérennes. C'est en 1936 que des instruments plus perfectionnés sont installés lors de la construction de l'Observatoire Volcanologique et Sismologique de la Martinique. Un sismographe monumental de 20 tonnes est fabriqué par l’entreprise Quervain-Picard et installé dans le sous-sol de l'OVSM entre avril 1936 et août 1936 (image ci-contre).

 

Les premières stations sismologiques à capteurs électromagnétiques ont été mises en place à partir de 1946 en Martinique. En Guadeloupe, des C.R.S. (Compagnie Républicaine de Sécurité) ont maintenu une station sismologique dans les sous-terrains du Fort Fleur d'Épée au Gosier en 1948 et des sismographes à pendule Maïnka sont installés en 1951 dans le premier observatoire de la Soufrière de Guadeloupe. En 1956, des capteurs électromagnétiques sont déployés. Ils sont capables d'enregistrer des ondes micro-sismiques de hautes fréquences. Ils permettront notamment l'enregistrement de la crise volcanique de la Soufrière en 1956. Les toutes premières stations radio-télémétrées sont installés dès 1972 à Saint-François, puis sur l'Île de Marie-Galante. Elles contribueront à la localisation du séisme de Barbuda en 1974 (magnitude 7.4). La détection d'une activité sismique anormale à la Soufrière dès juillet 1975, soit un an avant la première éruption de la crise de 1976, provoquera le rapatriement de ces équipements télémétrés autour du dôme de la Soufrière. Depuis, les réseaux ont été profondément rénovés après la crise éruptive de la Soufrière entre 1976 et 1977, avec en particulier, à partir de 1982, une extension aux îles avoisinantes (Nevis, Antigua, Montserrat, Dominique, Sainte-Lucie) avec la mise en place de liaisons radio généralisées à toutes les stations. Depuis 1981, les signaux sont enregistrés sous forme numérique.

Actuellement, les réseaux sismologiques enregistrent plusieurs séismes par jour en moyenne dont certains peuvent être ressentis par la population. Les séismes ne sont toujours pas prévisibles. La prévention de ce risque majeur passe donc par l'information scientifique et technique et la recherche fondamentale.

Analyse des sources sismiques

Le passage aux enregistrements numériques a permis de développer des traitements automatiques, l’accès restreint instantané à des représentations graphiques et aux données numériques. Un système d’alarme a été mis en place (envoi de SMS et e-mail aux responsables) permettant de réagir rapidement en cas de séisme de forte magnitude. L'inversion des positions géographiques, des profondeurs et des magnitudes des sources sismiques est faite quotidiennement et un catalogue des paramètres des séismes est constitué dans chaque observatoire.

Avec le développement de base de données standard pour l'archivage de données sismologiques en 2011, les observatoires sismologiques ont implémenté des systèmes d'archivage de toutes les différentes informations de chaque séisme. Cela permet d'intégrer les catalogues de données de plusieurs sources différentes dans une archive complète. La communication d'informations sismologiques complètes via des protocoles standards permet aujourd'hui d'élargir la collaboration entre observatoires à de nouveaux domaines comme à la surveillance des tsunamis.

Les développements actuels visent à améliorer les localisations automatiques pour accélérer la réponse des observatoires aux événements sismiques.

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